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jeudi 2 avril 2015

Composter pour ne pas enfouir

Habituellement, nos déchets de table qui finissent à la poubelle aboutissent dans une décharge où ils sont enfouis, ou dans un incinérateur où ils sont brûlés. Bien que les décharges sont nécessaires pour certains déchets qui ne peuvent être recyclés, ce n'est pas nécessairement le cas pour les restes de nourriture. Il est possible de faire ce que l'on appelle du compostage. Pour en savoir plus sur le compostage, dirigez-vous vers Recyc-Québec, qui vous offre un petit guide pratique du compostage. En gros, le compostage est l'action de micro-organismes qui décompose les matières organiques, les transformant en nutriments essentiels pour les végétaux, notamment de l'azote, du phosphore, du potassium et du calcium. Lorsque ces déchets organiques se retrouvent dans un milieu sans oxygène, comme lorsqu'ils sont enfouis dans une décharge, la décomposition produit des gaz à effet de serre, plus particulièrement du méthane. En réduisant la quantité de déchets organiques se retrouvant dans les décharges, non seulement on économise de l'espace pour des déchets ne pouvant être recyclés ou compostés, mais on réduit également la quantité de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère.

De nos jours, certains sites d'enfouissement récoltent ce méthane pour produire de l'énergie. Pour ce faire, lors de l'enfouissement des déchets, on installe de larges tuyaux souterrains qui récolteront le méthane et l'achemineront à une petite centrale thermique à proximité. Le méthane sera brûlé pour produire de la vapeur qui fera tourner une turbine et produira de l'électricité. Voici un documentaire complet expliquant le fonctionnement d'un tel site d'enfouissement:


Une autre façon de procéder implique la récolte de déchets compostables par un service de ramassage des ordures qui les acheminerait vers une usine de biométhanisation. Un tel projet avait été évoqué par l'administration Labeaume. Une explication est disponible sur le site web de la ville de Québec. En plus de présenter le même avantage que les sites d'enfouissement qui récoltent le méthane, c'est-à-dire de produire une énergie renouvelable non polluante (puisque l'on se sert de déchets organiques qui auraient de toute façon abouti à des émissions de gaz à effet de serre), ces usines peuvent produire des engrais naturels, appelés digestat, disponibles pour l'agriculture local. Cet engrais présente l'avantage d'être solide et de bien se mélanger au sol recouvert, comparé au fumier qui, par lessivage des terres lors des précipitations, peut se retrouver dans les nappes phréatiques et les cours d'eau et ainsi les contaminer. Au final, les deux produits (biométhane et digestat) peuvent avoir plusieurs utilisations, comme le montre l'image ci-dessous.




Jeffrey Bédard

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