Sondage

Aidez-nous à connaître votre opinion au sujet de notre blogue en participant à un court sondage (ici).

jeudi 23 avril 2015

Rétablir l'agriculture dans les milieux urbains


Le paysage urbain ne cesse d'empiéter sur des territoires qui étaient, jusqu'alors, ruraux. Ainsi, on transforme des champs agricoles afin de construire des habitations, des routes et toutes sortes d'édifices pour former les villes que nous connaissons. Cette tendance à l'urbanisation, accentuée dans la foulée des périodes d'industrialisation, se fait sans considération pour la préservation des écosystèmes: forêts, habitats naturels et animaux sont en quelques sortes victimes de l'urbanisation. Loin de nous l'idée de vouloir un retour aux modes de vie ancestraux ou une recrudescence de la vie en campagne, nous croyons qu'il existe malgré tout des façons de préserver l'environnement en milieu urbain et de permettre à la nature de reprendre ses droits au sein des villes. Parmi ces moyens, l'agriculture urbaine et l'aménagement de toits verts comportent de nombreux bénéfices pour l'environnement.

L'agriculture urbaine

Le transport des aliments de la campagne jusqu'à la ville est une source d'émission de gaz à effet de serre considérable. Le bienfait premier de l'agriculture urbaine est donc de réduire cette part de gaz à effet de serre, puisque la vente des produits agraires peut se faire dans le même milieu (la ville) que la récolte. De plus, parmi les nombreux bienfaits, les populations peuvent alors compter sur des produits qui sont d'une fraîcheur exceptionnelle puisque, dans le cas d'une récolte citoyenne, l'agriculture urbaine rend possible la consommation d'aliments ayant été récoltés lors de la même journée.


À Montréal, on compte déjà plusieurs jardins communautaires et jardins collectifs dans le paysage urbain. Par exemple, le Santropol Roulant est un organisme qui oeuvre dans cette région et qui cultive des produits de l'agriculture urbaine afin de fournir de la nourriture à des gens dans le besoin (voir leur site Internet). La culture de cet organisme se fait principalement sur les installations de l'Université McGill.



Les toits verts

Dans la même lignée que l'agriculture urbaine, les toitures végétales (toits verts) sont un moyen particulièrement efficace et écoresponsable pour remplacer les toitures conventionnelles. Les avantages sont multiples, autant sur le plan économique que sur le plan écologique. Par exemple, la toiture végétale est un choix économique judicieux puisqu'elle «prolonge la durabilité de la membrane du toit et la protège des rayons ultraviolets» en plus de contribuer, dans une proportion considérable, à l'isolation du toit pour une meilleure efficacité énergétique (référence). Du côté environnemental, les toits verts permettent l'assainissement du climat urbain et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, puisque les végétaux captent le dioxyde de carbone de l'atmosphère et rejettent de l'oxygène. De plus, les toitures végétales sont reconnues pour diminuer le phénomène des îlots de chaleur urbaine en plus de présenter une bonne capacité de rétention de l'eau de pluie, ce qui diminue le ruissellement et préserve donc les infrastructures urbaines en général (référence).



Le Cégep Limoilou: un leader écologique

Le Cégep Limoilou est un bon exemple d'organisation qui met une infrastructure urbaine au profit de l'environnement. Il a été le premier établissement d'enseignement collégial de la grande région de Québec à recevoir la certification Établissement vert Brundtland (EVB) en 2005. Le Cégep Limoilou est également reconnu au niveau d'excellence par la certification Cégep Vert du Québec. Parmi plusieurs initiatives pour assurer le respect de l'environnement au sein de ses installations, on compte la mise en place d'un programme responsable en matière d'approvisionnement, de récupération et de recyclage. De plus, le Cégep Limoilou se démarque par ses infrastructures écoresponsables, comme les panneaux solaires et la toiture végétale qui figurent sur l'image ci-dessous.


Antoine Beaupré

mardi 7 avril 2015

Trouver des alternatives à l'automobile: réalité ou utopie?


À Québec en 2015, les transports sont considérés comme le secteur le plus à risque de freiner le développement économique lors des prochaines décennies (article à ce sujet). Pourquoi? Simplement parce que la congestion routière prend une tournure telle quelle risque de freiner le développement de la ville et la circulation de la main d'oeuvre, ce qui aura un impact sur les entreprises locales. Il est sans équivoque que les nombreux chantiers de construction et de réparation du système routier des dernières années dans la région de Québec ont contribué au phénomène grandissant de congestion routière, mais ce ne saurait être le seul facteur explicatif derrière ce phénomène. L'augmentation de la population urbaine, combinée à l'augmentation du nombre de véhicules sur les routes a un rôle important à jouer dans cette question.



Dans leur analyse de la problématique, les politiciens municipaux et leurs conseillers ont déterminé que la solution n'était pas dans un troisième lien interrives entre Québec et Lévis ou dans la construction unilatérale de nouvelles infrastructures routières. Une majeure partie de la solution pour faire diminuer la congestion résiderait dans l'optimisation et le développement du transport en commun et, pour ce faire, les villes de Québec et de Lévis misent sur un nouveau Système rapide par bus pour mieux desservir son territoire.


Les avantages du transport en commun: une alternative réelle à l'automobile?

La vertu principale de l'automobile est sans aucun doute la rapidité de déplacement qu'elle procure. La société est le lieu d'échanges toujours plus rapides et l'impatience est souvent cultivée au moindre moment d'attente; l'automobile paraît donc d'autant plus irremplaçable. Pourtant, le transport collectif compte de multiples avantages. 

D'une part, le transport collectif favorise la santé physique de ses utilisateurs, puisque «délaisser l'auto au profit d'autres moyens de déplacement, notamment les transports collectifs, est un moyen pour rester actif et contrer les effets pervers de la sédentarité» (référence). De plus, l'utilisation du transport en commun permait de diminuer le stress, puisque les occupants n'ont plus à se soucier de la conduite. En prime, on compte ce moyen de transport parmi les plus sécuritaires disponibles. Il s'agit donc d'un choix sensé pour la santé physique des utilisateurs.

D'autre part, les utilisateurs du transport en commun font un choix qui est nettement avantageux sur le plan économique; la facture d'un usager est d'environ 500$ à 800$ annuellement, alors qu'un automobiliste va dépenser en moyenne 10 000$ par an pour son transport (Ibid.). De plus, on estime que l'argent investi dans le transport collectif crée environ deux fois plus d'emplois que l'argent investi dans l'industrie automobile (Ibid.).

Enfin, le transport collectif connaît son plus net avantage lorsqu'il est question d'environnement; l'autobus serait de 6 à 18 fois moins polluant que l'utilisation de l'automobile (Ibid.). Il y a donc nettement moins de gaz à effet de serre qui sont rejetés dans l'atmosphère. Le transport collectif utilise également beaucoup moins d'espace que l'automobile. Il permet donc «une utilisation plus judicieuse de l'espace urbain» (Ibid.).

Je vous laisse sur des images du Service rapide par bus qui desservira les villes de Québec et Lévis à partir de 2022!



Antoine Beaupré

lundi 6 avril 2015

Et pourquoi pas une écologie industrielle?

Lorsqu'on pense au mot industrie, c'est souvent l'image de cheminées crachant des nuages de polluants dans l'atmosphère qui nous vient en tête. Alors comment les mots écologie industrielle peuvent-ils se retrouver ensemble dans la même phrase. Veut-on nous faire croire que les industries sont toutes devenues «vertes»? Pas exactement. Ce concept tire plutôt son origine d'une petite ville industrielle au nord-ouest du Danemark nommée Kalundborg. Lors de son développement, une sorte de symbiose entre différentes industries s'est progressivement installée. La «symbiose de Kalundborg», comme elle est appelée, comprend cinq partenaires : la centrale électrique Asnaesvaerket, la raffinerie de pétrole Statoil, la société danoise de biotechnologies Novo Nordisk, la société suédoise Gyproc et la municipalité de Kalunborg elle-même. Ces différents partenaires échangent une grande partie des déchets qui résultent de leur production respective et qui ne leur est d'aucune utilité, mais qui peut se révéler très utile pour la production des autres partenaires. Par exemple: «En 1990, la centrale électrique a mis en service sur l'une de ses unités une installation de désulfuration: le soufre des gaz de combustion réagit avec la chaux, ce qui donne du gypse (sulfate de calcium). Asnaesvaerket produit ainsi plus de cent mille tonnes de gypse par an. Transporté par camion jusqu'à l'entreprise voisine, Gyproc, ce gypse est aujourd'hui utilisé comme matière première pour ses panneaux de construction. Gyproc a pu ainsi cesser d'importer du gypse naturel, jusqu'alors extrait de gisements en Espagne.» (Erkman, 1998)




Ainsi, ce concept qui a donné naissance à une nouvelle discipline scientifique (voir Journal of Industrial Ecology), ne considère plus l'industrie comme un élément séparé de la biosphère, duquel découle des polluants qui doivent être enfouis et oubliés, mais bien comme une partie de la biosphère, interagissant avec les autres écosystèmes. Les déchets ne sont alors plus considérés comme des éléments nuisibles, mais comme des ressources qui peuvent trouver une utilisation par d'autres membres de cet écosystème, comme c'est le cas pour les écosystèmes naturels.

Jeffrey Bédard

samedi 4 avril 2015

Les habitudes écologiques

Lorsqu'on pense aux problèmes environnementaux, il est parfois difficile de voir l'impact que nous avons sur l'environnement. Comme il s'agit d'un problème qui affecte l'ensemble du globe, on ne remarque pas que ce sont les petits gestes quotidiens qui font toute la différence. Laisser les lumières allumées dans la maison toute une journée ne semble pas énorme. Après tout, il ne s'agit que de quelques kilowattheures supplémentaires qui seront facturés à la fin du mois. Pourtant, si chaque personne au Québec laisse ses lumières allumées toute la journée, pendant plusieurs journées, ce n'est plus quelques kilowattheures, mais bien plusieurs millions! Il en va de même pour la bouteille d'eau vide que l'on jette lorsque l'on se promène en forêt, ou l'eau que l'on utilise lorsque l'on nettoie le stationnement de la voiture au printemps pour enlever la saleté laissée par la fonte des neiges. Voici donc quelques habitudes à adopter pour réduire son impact sur l'environnement.

Consommation domestique d'eau et d'électricité

Le Québec est doté d'une des plus importantes réserve en eau au monde. Nous avons donc la responsabilité, en tant que québécois, de préserver cette richesse, pour notre bien et celui des générations à venir. Bien sûr, les conseils qui suivront peuvent être, et devraient être, appliqués ailleurs dans le monde (pour la seule et unique raison qu'il y a encore moins d'eau à gaspiller ailleurs!) D'abord, favoriser la douche au lieu du bain peut se révéler une économie d'eau substantielle. En effet, une douche de 5 minutes consomme moitié moins d'eau que prendre un bain (CAA Québec). Aussi, lorsque l'on se brosse les dents ou que l'on se lave les mains, le simple fait de fermer le robinet lorsque l'eau n'est pas requise représente une autre bonne façon d'économiser. Enfin, il est possible de se procurer des appareils (toilette, robinet, laveuse, etc.) consommant moins d'eau alors, lorsqu'un de ces items est à changer dans la maison, pensez à vous en procurer un plus écologique. Pour des statistiques sur l'économie en eau de ces appareils et pour de plus ample information sur le sujet, visitez le site web de la CAA en cliquant sur le lien suivant (CAA Québec). Le même principe s'applique pour l'énergie : fermer les lumières lorsqu'elles ne sont pas utilisées, utiliser des appareils moins énergivore et baisser de quelques degrés le thermostat lorsque l'on quitte la maison pour le travail. Il existe même des thermostats programmables avec lesquels on peut calibrer le chauffage pour plusieurs périodes de la journée (matin, après-midi, soir et nuit). Après tout, à quoi sert de chauffer son logement lorsque l'on n'y est pas!

L'achat usagé

Une bonne façon de réduire son empreinte écologique est de recycler. Une autre bonne façon de valoriser les déchets est d'acheter usagé. C'est également une excellente façon de payer moins cher pour un objet qui, souvent, est en très bon état et n'a pratiquement pas servi à son ancien propriétaire. Pour ce faire, il existe plusieurs sites de petites annonces au Québec, comme LesPac, Kijiji ou même les annonces publiés dans les journaux. Il existe également une page Facebook appelée Les puces de Facebook (Québec), qui permet de publier des annonces pour vendre ou acheter des articles. Si vous êtes sur le point de jeter une vieille table qui ne vous sert plus et qui prend trop de place dans votre logement, vous ne perdez rien à essayer de la vendre par le biais des petites annonces. Tout le monde y gagne! Vous empochez un peu d'argent pour la table et vous faites le bonheur du nouveau propriétaire qui se cherchait une table et qui est en mesure de la payer moins cher que s'il l'achetait neuve. Si vous n'avez pas le temps d'attendre qu'un acheteur se présente, mais qu'il vous est possible de transporter l'objet avec votre véhicule, il vous est également possible d'en faire un don à des organismes à but non lucratif, comme le comptoir Emmaüs ou l'Armée du Salut en la déposant à un endroit approprié.

Jeffrey Bédard

vendredi 3 avril 2015

Repenser sa façon de vivre grâce à la maison écologique

Maison écologique, maison intelligente, bâtiment basse consommation: les noms sont multiples, mais la cause est commune; celle d'une habitation qui participe à la diminution de l'empreinte écologique, autrement dit, une habitation qui respecte davantage l'environnement.

En quoi consiste la maison écologique?


L'idée d'une habitation écologique a gagné en popularité au cours des dernières années. On peut affirmer qu'il existe de nombreux bienfaits à posséder ce type d'habitation, le premier étant la préservation d'un environnement sain. Toutefois, il faut également noter que ce type d'habitation permet des économies d'argent importantes grâce notamment à une réduction de la consommation en électricité, une meilleure utilisation de l'eau chaude et une diminution de la facture de chauffage (pour des statistiques plus détaillées, consultez le site belvedair.ca). De plus, le coût de construction de ce type d'habitation a nettement diminué dans les dernières années, principalement en raison du développement de l'expertise en la matière et d'une meilleure accessibilité aux technologies écologiques (référence). Ainsi, au-delà des préoccupations environnementales, les maisons écologiques constituent un choix économique tout à fait viable.

Pour arriver à ses fins, la maison écologique doit contenir plusieurs systèmes soucieux des services de l'environnement en plus d'utiliser des matériaux respectueux de la nature. Quelques-uns de ces moyens sont expliqués dans le vidéo ci-dessous:



Quelques modèles d'habitations écologiques

Malgré tout, les maisons écologiques peuvent sembler peu accessibles: elles sont rares sur le marché, les matériaux et technologies nécessaires à sa construction ne sont pas disponibles au même titre que les autres matériaux de construction habituels, les experts sont peu nombreux, etc. Toutefois, la maison écologique est un concept adaptable à plusieurs réalités d'habitations; chacune est unique en soit et répond à des contraintes spécifiques. Ainsi, il faut faire preuve d'une certaine imagination et avoir la capacité d'adapter les principes de l'habitation verte à ses besoins. Pour mieux illustrer ces propos, trois exemples d'habitations écologiques au Québec sont fournis par ce vidéo:


L'alternative des maisons écologiques préfabriquées

L'essentiel du marché des maisons écologiques préfabriquées se trouve en Europe, où une demande florissante pour ce type d'habitation existe. En effet, il semble que la cause environnementale soit davantage ancrée dans la société européenne; leurs politiques en la matière et les produits environnementaux disponibles sont en avance sur ce que l'on retrouve en Amérique. 

Les maisons préfabriquées ont un avantage certain par rapport aux autres types d'habitation. Dans le précédent vidéo, on constate que les individus qui possèdent une maison écologique ont eux-mêmes confectionner les plans de leur maison, penser à la façon d'adapter leur habitation aux technologies vertes d'une façon spécifique et, souvent, ils ont aussi été impliqués dans le processus de construction de la maison. Ce n'est pas accessible à tous de consacrer une telle quantité de temps à son habitation et ce n'est pas non plus tout le monde qui possède une expertise en la matière. Ainsi, l'option du préfabriqué est tout à fait pertinente, puisqu'elle rend accessible l'habitation de type écologique à tous les individus désireux. Voici deux exemples tirés du site Internet de Mr Mondialisation:

Soleta zeroEnergy

La Soleta zeroEnergy est une maison écologiquement responsable et abordable. Elle est commercialisée par une organisation roumaine (Fondation Justin Capra) dans le cadre du programme FITS (Inventions et Technologies durables). Sa forme, insolite à première vue, permet un éclairage naturel optimal et également une isolation efficace. L'agencement de la maison a été pensée afin de maximiser l'espace disponible, comme en témoignent les marches géantes à l'intérieur de la maison qui peuvent servir d'armoire également. Cette demeure comporte également plusieurs systèmes de gestion de l'énergie, afin de maximiser l'efficacité énergétique. Enfin, elle est annoncée à un prix variant de 25 000 à 50 000 euros, ce qui en fait une option très abordable.

Pour plus d'informations, consultez directement le site des maisons Soleta (ici).

Archibox: le haut de gamme en termes écologiques

Pourquoi cette maison peut être considérée comme haut de gamme? Non seulement parce qu'elle coûte en moyenne plus de 200 000 euros, mais parce qu'elle est la « première maison préfabriquée au monde au bilan carbone positif » (référence). En effet, on estime que cette maison offre «le même avantage pour l'environnement que la plantation de 6095 arbres originaires d'Australie » (référence). Cette habitation dotée d'une unique chambre est pourvue d'un jardin intérieur et des panneaux solaires sur le toît. Elle a été conçue afin de minimiser les pertes d'énergie: grand espace vitré pour faire face au sud, isolation du toît grâce à des plantes herbacées, refroidissement naturel en été grâce à la fraîcheur du sol, etc. Les conceptions Archibox offrent plusieurs autres modèles d'habitations écologiques, les plus curieux pourront aller visiter leur site en suivant le lien ici.
Antoine Beaupré

jeudi 2 avril 2015

Les écoquartiers de la ville de Québec

Dans l'article Repenser sa façon de vivre grâce à la maison écologique, nous vous présentions un concept qui permet de réduire la part de son empreinte écologique consacrée à l'habitation. Dans la même lignée, il existe ce que l'on appelle des écoquartiers, qui sont des modèles de développement où l'écologie dépasse la simple sphère de l'habitation pour s'étendre, en plus de l'habitation, au mode de vie (transport, utilisation des ressources, gestion des matières résiduelles, etc.)

En quoi consiste un écoquartier

« Le vocable écoquartier s'inspire de réflexions sur l'urbanisme durable, lequel cherche à transformer les façons d'aménager et d'habiter la ville, en plus de réduire son empreinte écologique. L'urbanisme durable valorise les espaces publics, les usages variés et la densité en plus de limiter l'imperméabilisation des sols par la gestion des eaux pluviales. » (référence). On comprend donc que le motif des écoquartiers est la diminution de l'empreinte écologique et que les moyens sont nombreux pour arriver à cette fin. Les écoquartiers ont comme caractéristiques d'avoir une « architecture innovatrice et durable »,qui s'applique à la construction des habitations, une gestion de la ressource en eau efficace, une bonne efficacité énergétique, des espaces verts et des plans d'eau, une politique conséquente pour ce qui est de la gestion des matières résiduelles, un aménagement qui privilégie les moyens de transport alternatifs à l'automobile, etc. (référence)

Dans la ville de Québec, il existe trois projets majeurs de création d'écoquartiers: celui de la Pointe-d'Estimauville, de la Pointe-aux-Lièvres et celui de la Cité verte.

Aperçu de l'écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres


Antoine Beaupré

Composter pour ne pas enfouir

Habituellement, nos déchets de table qui finissent à la poubelle aboutissent dans une décharge où ils sont enfouis, ou dans un incinérateur où ils sont brûlés. Bien que les décharges sont nécessaires pour certains déchets qui ne peuvent être recyclés, ce n'est pas nécessairement le cas pour les restes de nourriture. Il est possible de faire ce que l'on appelle du compostage. Pour en savoir plus sur le compostage, dirigez-vous vers Recyc-Québec, qui vous offre un petit guide pratique du compostage. En gros, le compostage est l'action de micro-organismes qui décompose les matières organiques, les transformant en nutriments essentiels pour les végétaux, notamment de l'azote, du phosphore, du potassium et du calcium. Lorsque ces déchets organiques se retrouvent dans un milieu sans oxygène, comme lorsqu'ils sont enfouis dans une décharge, la décomposition produit des gaz à effet de serre, plus particulièrement du méthane. En réduisant la quantité de déchets organiques se retrouvant dans les décharges, non seulement on économise de l'espace pour des déchets ne pouvant être recyclés ou compostés, mais on réduit également la quantité de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère.

De nos jours, certains sites d'enfouissement récoltent ce méthane pour produire de l'énergie. Pour ce faire, lors de l'enfouissement des déchets, on installe de larges tuyaux souterrains qui récolteront le méthane et l'achemineront à une petite centrale thermique à proximité. Le méthane sera brûlé pour produire de la vapeur qui fera tourner une turbine et produira de l'électricité. Voici un documentaire complet expliquant le fonctionnement d'un tel site d'enfouissement:


Une autre façon de procéder implique la récolte de déchets compostables par un service de ramassage des ordures qui les acheminerait vers une usine de biométhanisation. Un tel projet avait été évoqué par l'administration Labeaume. Une explication est disponible sur le site web de la ville de Québec. En plus de présenter le même avantage que les sites d'enfouissement qui récoltent le méthane, c'est-à-dire de produire une énergie renouvelable non polluante (puisque l'on se sert de déchets organiques qui auraient de toute façon abouti à des émissions de gaz à effet de serre), ces usines peuvent produire des engrais naturels, appelés digestat, disponibles pour l'agriculture local. Cet engrais présente l'avantage d'être solide et de bien se mélanger au sol recouvert, comparé au fumier qui, par lessivage des terres lors des précipitations, peut se retrouver dans les nappes phréatiques et les cours d'eau et ainsi les contaminer. Au final, les deux produits (biométhane et digestat) peuvent avoir plusieurs utilisations, comme le montre l'image ci-dessous.




Jeffrey Bédard